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Sur les mains '' ''
16 décembre 2007

Récit de Voyage : L'Inde

En février 2007 j’ai fait un voyage qui m’a marqué et restera je l’espère longtemps dans ma mémoire.
Je suis partie avec ma famille dans le sud de l’Inde pendant dix jours.
20 février, le jour du départ. L’excitation est à son comble. Un voyage de 15h nous attend. Après une heure de RER, nous arrivons à l’aéroport. Départ de Paris dans la matinée.Nous sommes surpris par la qualité de l’avion et touchons à tous les gadgets comme des enfants. Un choix énorme de films à notre disposition, des plus anciens aux plus récents. Nous ne sommes jamais parti si loin ensemble. Je regarde à travers le hublot. Nous sommes bien au dessus des nuages, je rêve. L’Inde, c’est si lointain ! Alors, comme tous les jours qui ont précédé ce départ, je m’imagine ce pays. La vie là-bas, l’ambiance, la population…

Nous arrivons à Dubaï dans les Emirats Arabes à minuit, heure locale. Notre avion pour Kochi en Inde part à 4h. L’aéroport est très bien tenu, de grands palmiers frôlant le plafond et des banquettes rouges. Ma soeur s’endort, mes parents lisent et moi je discute avec mon frère. Nous prenons le deuxième avion qui s’envole à 4h. Atterrissage à 8h en Inde. Un pied en dehors de l’avion et tout est déjà différent. La chaleur se sent à peine sortis de l’avion. Autour de nous, beaucoup d’indiens qui attendent, les femmes sont belles enveloppées dans leurs saris.

Comme le temps nous manquait, mes parents ont contacté (à contrecœur) une agence pour avoir un chauffeur pendant la semaine, oui, mes parents adorent marcher et désiraient emprunter les transports locaux. Cette pratique est très courante, le chauffeur nous suit durant notre parcours.Nous sortons donc de l’aéroport. Un homme nous attend avec un panneau « Benoit’s family ». C’est nous. Nous nous approchons de lui, nous présentons. C’est un indien, il s’appelle Rasheed. Nous embarquons dans la voiture. Rasheed et mon père à l’avant, ma mère ma soeur et moi derrière et mon frère tout au fond. Mes parents parlent d’organisation avec le chauffeur, mais pour l’instant je ne fais pas l’effort de comprendre. Je n’en reviens pas, nous y sommes ! Enfin, pour de vrai ! Si loin de la France c’est incroyable. J’ai quitté la froide grisaille de Paris pour le soleil tapant du Kerala. Je regarde le paysage défiler : des palmiers, partout, un fleuve, quelques publicités avec des photos de visage de femmes indiennes de dix mètres sur quatre, signées d’une inscription en anglais ou en hindi. L’écriture indienne est très belle, tout en rondeur. Je suis très fatiguée mais je ne peux pas fermer les yeux devant ce dépaysement total. Je regarde partout, ne voulant rien louper.Nous arrivons enfin à Kochi, ville où nous allons passer notre première nuit. Nous nous baladons dans la ville. C’est dingue ce changement ! La chaleur est accablante, de plus qu’il est mal vu de montrer ses bras, donc manches longues pour tout le monde ! Le sol est en terre battue. Les épiceries regorgent de babioles, échantillons de shampoing, bonbons, gâteaux épicés, bananes… Nous sommes les seuls européens, les indiens nous regardent tous comme s’ils n’avaient jamais vu de blancs, c’est une étrange sensation de se sentir observé comme ceci. Les indiennes sont vraiment magnifiques avec leurs peaux teintées dans leurs habits colorés. Les jeunes de mon âge sont en uniforme, à l’anglaise. C’est très différent de la France, nous sommes plongés dedans dès notre arrivée. Nous mangeons au restaurant. Au menu, du riz avec toutes sortes d’épices, du poulet, des légumes… Nos plats mettent longtemps à se préparer. Les indiens prennent leur temps, c’est agréable un pays où l’on est pas stressé par le temps comme à Paris, les indiens sont calmes et j’apprécie. La nourriture est excellente. Nous rentrons plus tard dans la soirée pour dormir à l’hôtel. Première nuit, dur dur de s’endormir par 35°, à trois dans un lit deux places, ratatinée entre mon frère d’un mètre quatre-vingt et ma sœur. Par chance, il y a une moustiquaire et un ventilateur qui rendent la nuit plus agréable. L’adaptation qui ne me dérange pas, me plait même est apparemment dure pour mon corps qui a du mal à suivre, car je saigne du nez plusieurs fois par jour.

Nous avons ensuite visité Munnar et les plantations de thé. Munnar est situé en hauteur dans la montagne, donc l’air y est plus frais, la nuit fut glaciale. Des kilomètres et des kilomètres de thé à perte de vue. Nous y avons rencontré des femmes qui travaillaient et avons pu parler avec elles. Elles ramassent les pousses de 8h à 17h et doivent ensuite porter les énormes sacs remplis au pied des collines. Quel dur métier !

Nous sommes ensuite passés par Periyar où nous avons visité une réserve naturelle. Nous faisons une halte dans un jardin d’épices. Un guide nous emmène a travers la cannelle, la vanille, le cumin, le poivre qui sèche au soleil, le café, la cardamome, les clous de girofles…en nous expliquant la manière de culture de chaque épice et en nous montrant l’intérieur, nous faisant sentir…J’ai appris plein de choses durant cette visite. Dans ce même jardin, j’ai réalisé le rêve de gamine de tous les enfants : je suis montée à dos d’éléphant ! Ma sœur et moi sur le jeune éléphant, mes parents et mon frère sur le plus vieux. Je me croyais dans Aladin ! C’était magique. 

Les indiens sont vraiment adorables mais nous avons toujours cette impression d’être le centre de l’attention des gens, qui ne regarde que nous, comme si le mot « Roupees » était inscrit sur nos fronts. (Les roupees étant la monnaie indienne). Les enfants nous accostent dans la rue et nous questionnent, ils sont adorables. Presque chaque passant nous salue. Nous mangeons des salades de fruits exquises composées d’ananas, de pastèque, de coco…Nous faisons beaucoup de route, une occasion pour discuter avec notre chauffeur. Il a deux enfants, ils sont musulmans. L’Inde est un pays où trois religion dominent : l’Islam, l’Hindouisme et le christianisme, et elles cohabitent parfaitement ! Les mosquées font face aux églises et aux temples, chaque religion est très prononcée mais ne dérange personne.

Nous sommes ensuite descendus dans la ville de Varkala. 5h de route qui m’ont été fatales, malade comme pas possible, je vomissais tout les trois quart d’heure ! Nous nous y sommes installé en début d’après midi. Plus touristique, nous y avons vu une grande quantité de blancs, cela nous faisait bizarre après plusieurs jours passés entourés que d’indiens. Ce n’est pas très agréable de retrouver des européens d’ailleurs. Varkala est une ville au bord de la mer. Nous nous sommes baignés dans la Mer d’Arabie qui se jette dans l’Océan Indien. J’ai mis du temps à réaliser que j’étais à des milliers de kilomètres, dans la mer en plein mois de février !

Puis nous sommes remontés vers Allepey, avec ses backwaters. Nous en avons beaucoup profité en faisant une croisière d’une journée et d’une nuit sur un « house boat ». Un bateau avec deux chambres et une terrasse avec des cuisiniers à bord. Le bateau navigue sur les canaux en pleine nature, entre les cocotiers et les roseaux. Je repense à Paris et je me dis que je suis en Inde, à me laisser couler doucement sur l’eau. J’ai encore du mal à réaliser !

Nous retournons à Kochi pour notre dernière nuit. Nous assistons à un spectacle de kathakali, danse indienne avec beaucoup de mimiques, les danseurs étant maquillés et vêtus de costumes imposants, les scènes jouées représentent souvent des extraits de l’histoire de la religion hindou. Très difficile à comprendre, mais très impressionnant à regarder !

De retour à l’hôtel, nous préparons nos affaires pour quitter l’Asie. Le lendemain nous décollons en direction de Dubaï, puis pour Paris. A 21h30, je suis dans ma chambre.

Ce voyage m’a apporté énormément. J’ai fait un grand nombre de découvertes. J’ai mangé des plats épicés, je suis monté à dos d’éléphant, j’ai vu des singes et des chèvres se balader dans les rues, j’ai été obligée de prendre un médicament anti-paludisme chaque jour pendant un mois et demi, je me suis baignée dans l’océan indien et beaucoup d’autres choses encore…

Ce que j’en ai gardé ? Des milliards de souvenirs, des millions de boutons de moustiques, un bijou de cheville… et surtout une vision du monde bien différente !

inde

M.

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Commentaires
C
original ce blog!!
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